Le 2 avril dernier, le Sénat a définitivement adopté la proposition de loi visant à assouplir la gestion des compétences « eau » et « assainissement ». Le transfert, imposé par la loi NOTRe de 2015, ne sera donc plus obligatoire. Ce vote met un terme à dix années de combat des sénateurs en faveur de la liberté de choix des maires de transférer ou non selon les spécificités de son territoire.
Les transferts déjà réalisés sont maintenus. Pour les communes n’ayant pas transférer ces compétences, elles disposent de trois possibilités : conserver la compétence à l’échelle municipale, la déléguer à un syndicat ou la transférer à la communauté de communes.
Concernant la compétence assainissement collectif et non-collectif, elle sera désormais sécable, laissant aux communes la liberté de transférer, ou non, tout ou partie de la compétence.
Le texte simplifie également la création de syndicats infra communautaires chargés de la gestion de l’eau, en leur conférant une sécurité juridique. Ces structures permettront de mutualiser l’exercice des deux compétences, et de favoriser un dialogue sur ces dernières au sein de la commission départementale de coopération intercommunale (CDCI). Celle-ci se réunira tous les six ans après chaque renouvellement des exécutifs locaux.
Enfin, un mécanisme de solidarité entre communes voisines a été instauré en cas de pénurie d’eau potable. Lorsqu’un réseau connaît une défaillance pour la première fois depuis au moins cinq ans, le maire peut solliciter une commune voisine disposant de réserves excédentaires. Si elle accepte, la commune fournira gratuitement l’eau, à la condition que la commune bénéficiaire prenne en charge les coûts d’acheminement.