Semaine de travail en quatre jours : les collectivités confrontées également

A la fois perçue comme un sujet dans « l’air du temps » ou comme un levi­er de la qual­ité de vie au tra­vail, la semaine de qua­tre jours com­mence à faire son chemin dans les col­lec­tiv­ités ter­ri­to­ri­ales, ces dernières s’en sai­sis­sant par­fois comme un argu­ment d’attractivité.

A la dif­férence du secteur privé, il s’agit dans la fonc­tion publique de la semaine « en qua­tre jours » et non de la semaine « de qua­tre jours », en rai­son de l’impossibilité de réduire la durée légale de tra­vail de 1 607 heures par an.

Face aux dif­fi­cultés de recrute­ment que peu­vent ren­con­tr­er les col­lec­tiv­ités, la semaine en qua­tre jours tendrait à devenir un enjeu d’attractivité pour les employeurs publics, qui pour­rait ain­si accroitre la fidél­ité des agents tout en offrant un temps de récupéra­tion plus impor­tant aux équipes. Sur le long terme, il ressort d’une étude de Pro­fil pub­lic que la semaine en qua­tre jours serait gage d’une baisse de l’absentéisme ain­si que d’une hausse de la pro­duc­tiv­ité.

Bien que séduisante, le pas­sage à la semaine en qua­tre jours exige une approche minu­tieuse, impli­quant la néces­saire pris en compte de la diver­sité des métiers con­cernés, tout en garan­tis­sant la con­ti­nu­ité du ser­vice pub­lic pour les usagers. Si la semaine en qua­tre jours présente des avan­tages cer­tains, elle ne peut con­stituer une solu­tion uni­verselle trans­pos­able à toutes les col­lec­tiv­ités.

Sa mise en œuvre néces­site pru­dence et rigueur, pour laque­lle les recom­man­da­tions suiv­antes peu­vent se révéler éclairantes (con­cer­ta­tion avec les agents et les parte­naires soci­aux en amont de l’ex­péri­men­ta­tion, amé­nage­ment sur la base du volon­tari­at, droit de retour en arrière pour les agents, anticiper les impacts sur le ser­vice ren­du aux usagers, accom­pa­g­ne­ment des man­agers dans la nou­velle organ­i­sa­tion, éviter le risque d’une sur­charge de tra­vail, éval­uer pour péren­nis­er l’ex­péri­ence ou l’a­ban­don­ner).