Alors que l’éligibilité est la condition première pour être candidat à des élections, la compatibilité est la seconde condition qui se posera nécessairement en cas d’élection. Dans le cas de figure où l’inéligibilité d’un candidat serait découverte après le scrutin, cela conduira à l’annulation pure et simple de l’élection, et conduira alors à devoir procéder à de nouvelles élections. Concernant l’incompatibilité, celle-ci ne viendra pas remettre en cause la légalité d’une élection, mais le candidat élu devra abandonner telle ou telle position afin de demeurer dans la légalité.
Afin d’être éligible, le candidat doit nécessairement satisfaire à un certain nombre de conditions :
- Etre âgé de 18 ans accomplis ;
- Jouir de ses droits civils et politiques ;
- Avoir effectué la journée défense et citoyenneté ;
- Etre français ou ressortissant d’un Etat de l’Union européenne ;
- Avoir une attache particulière avec la commune dans laquelle le candidat souhaite se présenter : être électeur de la commune satisfait à cette exigence, mais aussi être un contribuable direct de la commune dans laquelle le candidat souhaiterait se présenter.
Certaines fonctions peuvent rendre inéligible un candidat : cela est notamment le cas pour les préfets, les sous-préfets, secrétaires généraux de préfecture, les directeurs de cabinet de préfet, magistrats (dans le cas où ces derniers exercent une autorité ou un contrôle direct ou indirect dans la commune où ils souhaiteraient se présenter), membres des tribunaux administratifs, officiers et sous-officiers de gendarmerie, les militaires en position d’activité (lorsque la commune compte plus de 9 000 habitants) etc …
Concernant une éventuelle incompatibilité qui pourrait frapper un candidat élu, celle-ci apparaîtra uniquement après le scrutin. En plus de l’incompatibilité professionnelle, celle-ci peut également être de nature politique ou familiale :
- Politique : dans le cadre des lois successives visant à limiter le cumul des mandats, un élu ne pourra pas détenir plus de deux mandats locaux, dont un seul exécutif (maire, adjoint au maire, président, vice-président). En cas d’incompatibilité, l’élu disposera alors d’un délai de 30 jours à compter de la date de l’élection pour faire un choix ;
- Familiale : le nombre des ascendants, descendants, frères et sœurs au sein d’un même conseil municipal ne pourra être supérieur à deux.