À partir du 1er septembre 2025, un mot de trop, une publication maladroite, ou une simple aide mal placée peut coûter cher. Et attention : même si vous ne vous représentez pas, vous n’êtes pas à l’abri.
La période préélectorale ne laisse plus place à l’improvisation. Neutralité, discrétion, rigueur : l’exigence est maximale. Qui est concerné ? Que risque-t-on ? Pourquoi faut-il redoubler de prudence ? Voici quelques conseils pour éviter les faux pas aux conséquences irréversibles.
Les maires sortants sont naturellement au premier rang des personnes concernées. Mais la loi s’applique aussi à ceux qui ne se représentent pas. Un élu peut, volontairement ou non, favoriser son successeur désigné par des prises de parole, des cérémonies, ou une communication qui laisse peu de doute sur ses intentions. Dans une période où l’égalité entre les candidats est un principe intangible, ces comportements, même s’ils ne relèvent pas d’une intention frauduleuse, ne sont pas tolérés.
Les agents municipaux, eux aussi, sont tenus à une stricte neutralité. Ils ne peuvent être mobilisés, directement ou indirectement, pour produire, diffuser ou organiser des contenus ou événements à connotation politique. Une mise en page orientée, une aide logistique à un événement ambigu, ou la mise à disposition d’un local municipal peuvent suffire à créer un avantage pour un candidat. Or, en période préélectorale, l’usage des moyens publics est examiné à la loupe.
Le juge électoral dispose d’un large éventail de mesures, proportionnées à la gravité des faits constatés. Il peut aller jusqu’à l’annulation du scrutin, s’il estime qu’un équilibre est rompu. Mais il peut aussi prononcer l’inéligibilité du candidat concerné (pour une durée allant jusqu’à trois ans), le rejet de son compte de campagne, ce qui signifie la perte du remboursement public, ou encore des sanctions financières pouvant atteindre 75 000 euros. Dans les cas les plus graves, des peines d’emprisonnement sont également prévues, notamment en cas de dons illégaux ou de financement prohibé.