Vote de la loi spéciale au Parlement

Le mer­cre­di 11 décem­bre, le Gou­verne­ment démis­sion­naire a présen­té en con­seil des min­istres un pro­jet de loi spé­ciale visant à assur­er la con­ti­nu­ité de la vie nationale et le fonc­tion­nement réguli­er des ser­vices publics en 2025, dans l’attente de l’adoption de la loi de finances de l’année. Le texte a été dis­cuté et adop­té par l’Assem­blée nationale le 16décembre, puis au Sénat le 18. Son adop­tion finale devrait se faire avant la fin de l’an­née.

Le texte, très court, com­prend trois arti­cles :

  • L’ar­ti­cle pre­mier autorise le gou­verne­ment à con­tin­uer de percevoir les impôts. exis­tants, jusqu’au vote d’un nou­veau bud­get. Cepen­dant, le texte adop­té ne per­met pas d’in­dex­er sur l’in­fla­tion le barème de l’im­pôt sur le revenu.
  • Les deux­ième et troisième arti­cles per­me­t­tent à l’État et à la Sécu­rité sociale, via leurs agences dédiées (Agence France Tré­sor et Acoss notam­ment) d’emprunter sur les marchés financiers afin d’éviter de se retrou­ver en ces­sa­tion de paiements.

L’autorisation de percevoir les recettes exis­tantes implique la recon­duc­tion des prélève­ments sur recettes des­tinés aux col­lec­tiv­ités ter­ri­to­ri­ales. Ces prélève­ments s’élèvent soit au mon­tant déter­miné par les règles en vigueur qui leur sont applic­a­bles, soit, à défaut, à celui fixé pour l’exercice précé­dent (en l’occurrence 2024) lorsque la déter­mi­na­tion de ce mon­tant relève de la loi de finances, comme c’est notam­ment le cas pour la dota­tion glob­ale de fonc­tion­nement.

La loi spé­ciale devra néces­saire­ment être suiv­ie d’un pro­jet de loi de finances début 2025.

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